Quand on s'apprête à se lancer dans le prêt-à-porter, on se pose très vite la question de l'indépendance. Se mettre à son compte sans l'appui d'une enseigne connue est-il une bonne idée, ou faut-il sacrifier une part de liberté pour profiter d'une marque et d'un savoir-faire ? La question est complexe. Nous en faisons le tour en trois points.
1. Un marché de plus en plus difficile pour les indépendants
Il ne faut pas se le cacher, le prêt-à-porter est un des secteurs les plus fragmentés du commerce. Le nombre d'enseignes défie toute tentative de comptage, et le leader du marché (Kiabi) ne pèse que 10 % de part de marché. Si on prend en compte les inévitables mutations qui s'opèrent pour réagir à une crise interminable, des nouveaux modes de vie aux changements des habitudes de consommation, se lancer sur le marché n'a jamais été aussi risqué.
Il n'est pas étonnant que les entrepreneurs qui sont décidés à ouvrir un magasin de vêtements se tournent vers des réseaux franchisés. Démarrer en compagnie d'une enseigne apporte de nombreux avantages, pour peu qu'on soit prêt à en payer le prix.
2. La puissance d'une marque
Les différentes formules de commerce en réseau fonctionnent selon les mêmes grands principes. En échange d'une part de son chiffre d'affaires, un commerçant indépendant reçoit le droit d'exploiter une marque commerciale et, dans le cas du prêt-à-porter, de distribuer les produits de son franchiseur. Il doit également se plier à certaines directives en matière de tarifs, d'horaires et d'agencement du magasin.
Si ces contraintes peuvent paraître difficiles à suivre, elles font partie intégrante du concept proposé par l'enseigne. En effet, le consommateur apprécie la familiarité. On se rend plus facilement dans un magasin sous enseigne, et ce parce qu'on a l'impression de le connaître, et ce même si on n'est jamais entré dans ce point de vente particulier.
3. La force d'un réseau
Autre avantage de taille pour les membres d'un réseau commercial, la logistique et la gestion sont grandement simplifiées. Un commerçant indépendant doit faire le tour des collections, s'occuper des commandes et des retours, etc. Le plus souvent, le franchisé d'une enseigne de prêt-à-porter signe un contrat de commission-affiliation. Selon cette formule, il n'est pas propriétaire du stock et se contente de le commercialiser. Il reçoit les collections plusieurs fois par saison et renvoie tout simplement les invendus.
Très populaire dans le secteur de l'habillement, la commission-affiliation permet aux enseignes de travailler avec une très grande souplesse. L'offre change régulièrement, et il est facile d'approvisionner les boutiques en fonction de leurs ventes réelles. Enfin, on sait que les chances de succès d'une entreprise franchisée sont supérieures à celles d'un entreprise créée en solo. La preuve par les chiffres : d'après une étude publiée en 2015 par Xerfi, le chiffre d'affaires annuel moyen des sociétés indépendantes du marché de la mode avoisinait les 600 000 €, tandis que les entreprises franchisées approchaient le million d'euros.
La Rédaction, Franchise Mode Textile ©