La crise de 2007 a beaucoup touché le secteur de la mode et du textile, tout particulièrement du prêt-à-porter. Les réseaux de franchises ou autres formes de réseaux organisés ont bien mieux supporté les difficultés économiques et la baisse du pouvoir d’achat de la clientèle. Certains produits comme la lingerie tirent leur épingle du jeu en conservant de la stabilité voire un certain dynamisme. Tour d’horizon du marché des dessous et de ses perspectives.
La situation du marché de la lingerie
Certes, le marché de la lingerie n’est pas brillant mais en comparaison avec d’autres produits textiles, il s’en sort bien. Deux éléments forts sont à signaler. En premier lieu, le marché français n’est pas totalement fermé. Après la chute des ventes qui a suivi la crise économique de 2007, elles sont reparties en hausses légères ces deux dernières années. En 2011, la France est le premier pays d’Europe dans l’achat de lingerie pour un montant de 2.7 milliards d’euros. On assiste à une belle dynamique de la vente à distance sur Internet ou par catalogue, qui séduit beaucoup de clientes. En second lieu, la lingerie est un textile qui s’exporte. La clientèle des pays émergents comme la Chine est séduite par la jolie dentelle et les beaux sous-vêtements. Une marque comme Chantelle exporte plus de 80% de sa marchandise, alors que Barbara ou Lise Charmel atteignent les 50%.
Les atouts des dessous
A priori, la lingerie est un produit de plaisir qui ne répond pas à une nécessité extrême. En tout cas, le côté esthétique et chic n’est pas indispensable. Les femmes les plus attirées par les beaux dessous sont celles âgées de 15 à 24 ans. Ces dernières dépensent autour de 150 euros par an, alors que le budget moyen se situe un peu en-dessous des 100 euros. Les femmes significativement plus âgées ont également un budget important, surtout à la recherche de confort et de bien-être. Entre-deux, ces dames privilégient les modèles alliant confort et esthétisme. Pour les Françaises la lingerie reste un élément important de leur tenue qu’il ne faut pas négliger, même au prix de quelques sacrifices financiers. Malgré une certaine morosité en 2012, créer une franchise dans le secteur de la lingerie peut s’avérer une bonne opération, car les perspectives à moyen et long terme sont plutôt favorables. De nouvelles marques continuent à éclore et ont tendance à se spécialiser vers une clientèle ciblée et un type de produit précis : les poitrines de petites ou de grandes tailles, les dessous chics et sportifs, les sous-vêtements drainants etc.
Et la lingerie homme ?
Les produits se sont diversifiés et les modèles sont plus variés, pourtant les comportements de ces messieurs n’évoluent pas beaucoup. La plupart d’entre eux achètent leurs dessous en supermarché et n’ont que peu d’intérêt pour le côté mode de l’article.
La lingerie est un marché un peu morose mais qui reste sur des bases saines et avec des perspectives d’avenir prometteuses.
(Source IFM Institut Française de la Mode).