Selon les derniers chiffres de l'Institut Français de la Mode (IFM) présentés fin septembre, les chaines spécialisées en habillement affichent un dynamisme record sur internet. Et ce n'est qu'un début !
Le 24 septembre dernier, à l'occasion de la conférence de presse organisée par le FEVAD lors de l'ouverture du Salon ecommerce Paris, l'Institut Français de la Mode (IFM) présentait les résultats de sa dernière enquête sur les ventes en ligne dans le secteur de l'habillement. Parmi les grands enseignements à retenir de cette enquête :
- Les ventes de vêtements en ligne réalisées au cours des 12 derniers mois (Juillet 2012 – juin 2013) progressent de + 15 % pour avoisiner les 4 milliards d’euros.
- Les ventes de vêtements en ligne comptent pour 12,9 % de l’ensemble des dépenses d’habillement des Français aujourd'hui, contre moins de 2 % début 2006.
- Entre juillet 2012 et juin 2013, « c’est sur les marchés de la mode enfantine et de la mode féminine que le poids relatif des e-ventes a le plus progressé. » La lingerie féminine reste le produit le plus acheté sur Internet (18,5 % des ventes) suivie des petites pièces pour homme (14,8 %) et des sous-vêtements masculins (14,7 %).
- Les prix des vêtements féminins achetés en ligne sont inférieurs de 11 % à la moyenne du marché et 19 % sur le marché de la mode masculine « alors qu’ils étaient supérieurs jusqu’en 2010. » Les prix des articles enfants achetés en ligne restent quant à eux « supérieurs à la moyenne du marché (+ 4 %), en raison de la moindre présence des grandes surfaces sur la Toile. »
- Pour la première fois, au 2ème trimestre, la part des soldes et promotions régresse légèrement sur le Net (- 2 %) alors que dans le même temps elle progresse en magasin (+ 4 %). D’une façon générale, la part des articles vendus à prix barré sur le web représente 56 % du chiffre d’affaires réalisé en ligne au cours des 12 derniers mois, « contre seulement 39 % sur l’ensemble du marché de l’habillement ».
- Au cours des 12 derniers mois, la part des achats des femmes sur Internet a nettement progressé chez les 35-44 ans et chez les 55-64 ans. « Chez les hommes, les 15-24 ans contribuent à hauteur de 28 % aux dépenses sur la Toile. Ce sont cependant, les 45-54 ans qui ont le plus transféré leurs achats de vêtements sur le Web. »
Les enseignes spécialisées gagnent du terrain
Selon les chiffres de l'IFM, les vépécistes traditionnels réalisent « 40 % des ventes d’habillement en ligne et confirment leur « changement de modèle », avec un poids des ventes sur Internet de 68 % dans leur chiffre d’affaires (contre 35 % en 2009). » Et quand les sites pure-players affichent selon l'IFM « un certain plafonnement » avec 20 % de part de marché, à l'inverse, les click and mortars tirent le meilleur profit de l’envolée des ventes en ligne avec 33 % des e-ventes contre 16 % en 2009). Parmi ces click and mortars, l'IFM note tout particulièrement le dynamisme des chaînes spécialisées. En effet, « au cours des 7 premiers mois de 2013, leur chiffre d’affaires en ligne a progressé de 37 %. » Et selon l'IFM, ce dynamisme est loin de s'éteindre : « leur marge de progression reste immense : en France, les ventes des chaînes sur Internet représentent 4,4 % du chiffre d’affaires contre 15,5 % aux Etats-Unis ! »
Dominique André-Chaigneau, Franchise Mode Textile ©