Le prêt-à-porter est un secteur très dynamique mais aussi très concurrentiel. Les fortunes se font et se défont et il n'est pas rare qu'un entrepreneur se trouve contraint de céder son commerce. Si cela est une opération relativement simple quand il s'agit d'une affaire indépendante, les choses se compliquent dans le cas d'une entreprise franchisée. La reprise d'une franchise est une danse qui se pratique à trois : le vendeur, l'acheteur et le franchiseur. Conseils.
Pourquoi racheter une franchise ?
La création d'entreprise est un processus long et ardu, et les risques d'échec dans les cinq premières années sont importants. Comme on le sait, se lancer en franchise représente un moyen de réduire ces chances d'échec : le concept éprouvé, le savoir-faire du franchiseur, le soutien du réseau sont autant d'armes à la disposition de l'entrepreneur. Il n'en reste pas moins que créer une affaire de toutes pièces demande un temps et une énergie considérables. Ainsi, racheter une entreprise déjà établie permet de gagner beaucoup de temps et de s'assurer de sa rentabilité. En effet, le chiffre d'affaires est vérifiable, la clientèle est déjà constituée, le personnel est formé, etc.
À condition d'en avoir les moyens. Car racheter une franchise de prêt-à-porter n'est pas la méthode la moins onéreuse de se lancer. C'est ici qu'il faudra vous montrer fin négociateur si vous voulez faire la meilleure affaire possible et donc rentabiliser votre investissement au plus vite.
L'art de la négociation
Avant d'être une transaction financière, la reprise d'une entreprise est une aventure humaine. Et c'est encore plus vrai quand il s'agit d'une franchise. Avant de se plonger dans les chiffres, un repreneur devra établir une relation de confiance à la fois avec le vendeur, mais aussi avec l'équipe de l'enseigne. Car il ne suffit pas de signer un chèque, il faut séduire. Un bon chef d'entreprise a une relation émotionnelle avec son entreprise, et il faudra savoir le séduire si on veut qu'il cède son « bébé ». Si le vendeur du magasin de prêt-à-porter disparaît une fois son argent empoché, le franchiseur, lui, reste dans la vie du repreneur.
Le reprise du contrat de franchise
En prêt-à-porter comme dans les autres secteurs, on ne peut reprendre une entreprise franchisée qu'avec l'accord du franchiseur. En effet, le contrat de franchise engage le chef d'entreprise et non sa société. Il comprend d'ailleurs souvent des clauses de reprise, et il n'est pas rare que le franchiseur s'accorde un droit de préemption (c'est à dire qu'il peut, s'il le souhaite, racheter lui-même l'entreprise).
Le reste du temps, comme dans le cas de l'ouverture d'une franchise, c'est le franchiseur qui va sélectionner le repreneur. Son profil professionnel et financier, mais aussi sa personnalité seront donc passés au crible.
Côté financier, un candidat à la reprise ne doit évidemment pas se contenter des estimations fournies par le cédant. Il devra mena sa propre enquête, assisté d'un expert-comptable, pour déterminer le juste prix de l'entreprise franchisée.
La Rédaction, Franchise Mode Textile ©