Pour une chef d’entreprise en herbe, se lancer en franchise n’est pas bien différent de la création d’une affaire commerciale indépendante. Dans le secteur de la mode et du textile comme ailleurs, le passage devant le banquier est une épreuve obligatoire. Avec l’aide de votre franchiseur, vous devrez préparer cet entretien et vous assurer que vous disposez d’un dossier de financement solide.
Calculs et documents vitaux pour obtenir un financement
Pour toute création d’entreprise, en franchise comme en indépendant, on ne va nulle part sans un solide business plan. Celui-ci se compose principalement d’une étude de marché, que vous aurez réalisée pour confirmer les chiffres communiqués par votre franchiseur dans le DIP (document d’information précontractuelle) et de votre plan de financement.
Faites le total de vos besoins financiers pour l’investissement de départ, en prenant en compte les droits d’entrée dans le réseau, le droit au bail ou le coût d’achat du local, les frais d’aménagement selon le cahier des charges de l’enseigne, l’achat de matériel technique et informatique, les véhicules, le stock de départ, les frais de fonctionnement (personnel, électricité, assurance, téléphone, etc.). N’oubliez pas d’ajouter à ces dépenses les frais administratifs (l’inscription au registre du commerce notamment) la constitution du fonds de roulement et les honoraires des professionnels que vous consulterez pour monter votre dossier (expert-comptable, avocat spécialisé dans la franchise, agence de recrutement, agence immobilière…). C’est muni de ce total que vous pourrez organiser votre plan de financement et mettre en place un compte prévisionnel.
Comment les banques regardent-elle un dossier de financement de franchise ?
C’est donc muni d’un compte de résultat prévisionnel, d’un plan de trésorerie sur 12 mois, des bénéfices prévisionnels de votre entreprise sur trois ans et d’une estimation de vos capitaux personnels et de votre patrimoine que vous prendrez rendez-vous avec la banque. Ces documents seront vos arguments principaux pour convaincre le banquier d’investir dans votre projet. Sachez cependant que l’élément humain prend souvent une grande importance. Votre expérience et votre motivation seront des facteurs au même titre que votre capacité financière. Enfin, un établissement financier ne prendra aucune décision sans étudier de près le réseau que vous souhaitez rejoindre. Car la réussite d’un franchisé dépend de lui, mais aussi de sa tête de réseau et de la marque que celle-ci développe.
C’est ici que les futurs franchisés ont un avantage sur les entrepreneurs isolés. En effet, la franchise est un système à l’efficacité reconnue, ce qui rassure les établissements financiers. Un banquier sera plus enclin à prêter à un nouveau venu dans le secteur s’il sait que celui-ci bénéficiera de l’aide et des conseils d’un partenaire expérimenté. En effet, un franchiseur a développé tout un réseau d’entreprises similaires en se basant sur son concept et son savoir-faire. Quelle meilleure garantie espérer ? En outre, sachez que les grandes enseignes passent souvent des accords avec leur banque pour que leurs nouveaux franchisés puissent obtenir des prêts à taux préférentiels.
La Rédaction, Franchise Mode Textile ©